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Devenir policier au Québec : le parcours étape par étape

Dernière mise à jour : 12 déc.

Au Québec, devenir policier n’est pas seulement un emploi : c’est un engagement envers la communauté, la justice et la protection du public. Le chemin est exigeant, mais clairement balisé. Voici, en termes simples, comment passer du rêve à la réalité.



Comprendre le métier avant de se lancer


Avant même de parler d’études, il faut bien saisir ce que signifie être policier ou policière. Le travail ne se résume pas aux interventions spectaculaires :


maintenir la paix et la sécurité;


répondre aux appels 911 (conflits familiaux, accidents, crises sociales, santé mentale, etc.);


appliquer les lois criminelles et pénales;


faire beaucoup de rédaction de rapports et de procédures;


travailler de jour, de soir, de nuit, les week-ends et jours fériés.


C’est un métier humain, exigeant physiquement et mentalement, qui demande maturité, jugement et empathie.



Le parcours scolaire : du secondaire au DEC en techniques policières


La grande porte d’entrée pour devenir policier au Québec, c’est le DEC en Techniques policières au cégep. Ce programme de 3 ans prépare spécifiquement au stage de 15 semaines à l’École nationale de police du Québec (ENPQ), passage obligé pour exercer comme policier au Québec.


Pour être admis au DEC, il faut :


avoir son diplôme d’études secondaires (DES);


avoir réussi certaines matières clés (langue d’enseignement, langue seconde, mathématique de 4e secondaire).


Pendant le DEC, tu verras notamment :


le cadre légal des interventions policières;


les techniques d’intervention physique;


les communications et la rédaction professionnelle;


des mises en situation pratiques et simulations.


Les cégeps exigent souvent une bonne cote R et une bonne condition physique, car le programme est contingenté.



L’École nationale de police du Québec : le passage obligé


Une fois le DEC en poche, tu dois être admis au Programme de formation initiale en patrouille-gendarmerie de l’ENPQ, d’une durée d’environ 15 semaines.


Pour être admissible, tu dois notamment :


être citoyen canadien;


être de bonnes mœurs;


ne pas avoir de casier judiciaire ni d’infraction visée par le Code criminel;


avoir un DEC en Techniques policières (ou une AEC avec promesse d’embauche);


détenir un permis de conduire classe 5 valide;


réussir un examen médical;


donner tes empreintes digitales.


À cela s’ajoutent plusieurs étapes supplémentaires :


certifications en tir (cours de sécurité dans le maniement des armes à feu, tests liés à la Loi 9, etc.);


tests psychométriques (M-Pulse) et test de jugement situationnel (TJS);


Épreuve standardisée d’aptitudes physiques (ESAP);


paiement des frais de formation.


L’ENPQ publie chaque année un Guide d’admission avec les dates, les frais et les modalités exactes. Il faut le consulter, car certains détails peuvent changer d’une année à l’autre.



L’embauche dans un corps de police


Une fois diplômé de l’ENPQ, tu peux postuler dans différents corps policiers :


Sûreté du Québec (SQ);


Service de police de la Ville de Montréal (SPVM);


autres services de police municipaux;


corps de police autochtones reconnus.


Chaque organisation a son propre processus de sélection (entrevues, tests supplémentaires, enquêtes de sécurité, etc.), mais toutes exigent, au minimum :


ton diplôme de l’ENPQ;


un dossier judiciaire vierge;


une bonne condition physique et psychologique;


une conduite personnelle et professionnelle irréprochable (y compris sur les réseaux sociaux).



Se préparer concrètement : conseils pratiques


Pour mettre toutes les chances de ton côté :


1. Travaille ta forme physique dès le secondaire.

L’ESAP et les cours pratiques à l’ENPQ sont exigeants. Commence tôt : course, musculation fonctionnelle, travail du cardio et de l’endurance.


2. Protège ton dossier judiciaire et de conduite.

Une seule erreur grave (alcool au volant, voies de fait, fraude, etc.) peut fermer la porte à une carrière policière. Ça vaut vraiment la peine de réfléchir à long terme.


3. Prends soin de ta réputation numérique.

Les corps policiers vérifient les réseaux sociaux. Évite les publications haineuses, discriminatoires ou contraires à l’éthique. Cela fait partie de ton image professionnelle.


4. Développe tes compétences humaines.

Le métier, c’est aussi : écouter, désamorcer des conflits, intervenir auprès de personnes vulnérables. Implique-toi dans des activités communautaires, du bénévolat, des emplois de service à la clientèle ou d’intervention.


5. Améliore ton français… et ton anglais.

Dans plusieurs milieux, surtout urbains, la maîtrise des deux langues est un atout majeur, voire une exigence.



Un parcours exigeant, mais profondément valorisant


Devenir policier au Québec demande des années d’efforts : études collégiales, tests d’admission, formation à l’ENPQ, processus d’embauche… Mais si tu as la passion du service public, le goût de l’action et le désir sincère d’aider les autres, ce parcours en vaut largement la peine.


Pour les détails les plus à jour (dates, frais, conditions précises), consulte toujours directement :


le site de l’École nationale de police du Québec;


les pages « Carrières » des corps de police qui t’intéressent.

Ce sont eux qui ont le dernier mot sur les exigences en vigueur.

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