Techniques policières au cégep : le parcours québécois vers la patrouille
- Martin

- 14 déc.
- 3 min de lecture
Au Québec, le DEC en Techniques policières (310.A0) est la porte d’entrée collégiale la plus connue pour celles et ceux qui visent le travail de policière-patrouilleuse ou de policier-patrouilleur. Le programme a été conçu pour développer les connaissances, les habiletés et les attitudes nécessaires à la fonction, tout en préparant l’étudiante ou l’étudiant à l’admission à l’École nationale de police du Québec (ENPQ).
Une formation encadrée par le Ministère, offerte dans plusieurs cégeps
Dans sa version ministérielle la plus récente, le programme mène à un DEC de 90 unités et prévoit environ 2 430 heures d’enseignement. Il combine une formation spécifique (centrée sur le métier) et une formation générale (langue, philosophie, éducation physique, langue seconde, cours complémentaires), pour former des intervenantes et intervenants capables d’agir, mais aussi de réfléchir et de communiquer avec rigueur.
Ce que tu apprends vraiment (au-delà des clichés)
Le cœur du DEC vise la réalité quotidienne du patrouilleur : comprendre le cadre légal, appliquer les procédures, analyser une situation rapidement, sécuriser une scène, interagir avec des victimes et des personnes suspectes, et produire une documentation claire. Les contenus varient selon les établissements, mais on retrouve généralement :
des cours liés au droit et au système de justice;
des notions de criminologie, de psychologie et de comportement;
de la communication (désescalade, entrevues, rédaction);
des habiletés pratiques (intervention, contrôle, sécurité, conduite et gestion du risque);
un travail important sur l’éthique, le jugement et la responsabilité professionnelle.
Les cégeps insistent souvent sur l’apprentissage par la pratique : mises en situation, scénarios et simulations. Certains programmes mettent même de l’avant un volume très élevé de simulations, justement pour rapprocher le plus possible la classe du terrain.
Admission : un programme sélectif, avec des étapes à prévoir
Techniques policières est fréquemment contingenté. Les mécanismes d’admission diffèrent d’un cégep à l’autre, mais on voit revenir trois éléments : dossier scolaire, tests physiques et entrevue (ou activité d’évaluation). Un point à ne pas négliger : comme la suite du parcours passe par l’ENPQ, certains critères (comme la citoyenneté canadienne pour l’admissibilité à l’ENPQ) peuvent être rappelés dès le processus d’admission collégial.
« Police et société » : le volet humain et communautaire
Le métier ne se résume pas à “faire respecter la loi”. La formation aborde aussi la police dans son environnement social : travail avec diverses clientèles, approche de résolution de problèmes, médiation, prévention, sens du service, collaboration avec d’autres ressources. Plusieurs cheminements prévoient également des activités d’observation — parfois un stage d’observation dans un service de police — pour relier la théorie à la culture de travail et aux réalités du terrain.
Après le cégep : l’étape ENPQ
Le DEC, à lui seul, ne suffit généralement pas pour exercer comme patrouilleur au Québec. Il faut ensuite réussir le Programme de formation initiale de l’ENPQ à Nicolet : une formation d’un minimum de 450 heures réparties sur 15 semaines, avec résidence obligatoire sur le campus pendant le programme.
Conseils simples pour maximiser tes chances
Commence tôt l’entraînement : endurance, force, mobilité et prévention des blessures.
Travaille la rédaction et la communication : ce sont des outils de sécurité, de preuve et de crédibilité.
Compare les cégeps : approche pédagogique, simulations, encadrement, services de soutien.
Lis attentivement les étapes d’admission et les délais, surtout pour les tests physiques et les entrevues.
En bref, Techniques policières est un DEC exigeant, pratique et structuré, pensé pour former des personnes capables d’intervenir avec professionnalisme, jugement et humanité — du cégep jusqu’à l’ENPQ.




Commentaires