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Devenir agent correctionnel au Québec

  • Photo du rédacteur: Martin
    Martin
  • 16 déc.
  • 3 min de lecture

Dans l’univers correctionnel, on ne “surveille” pas seulement : on gère des situations humaines complexes, on protège des personnes (collègues, visiteurs, détenus) et on contribue aussi — à sa façon — au cadre de réinsertion. C’est un métier exigeant, où la communication, le jugement et le sang-froid sont aussi importants que la capacité d’intervention.


Voici le parcours réaliste pour devenir agent(e) des services correctionnels au Québec.



Comprendre le métier


Au quotidien, l’agent des services correctionnels travaille en établissement de détention provincial (peines de moins de 2 ans ou détention provisoire). Il patrouille, applique les règles, effectue des fouilles au besoin, escorte des détenus (cour, hôpital), et intervient verbalement ou physiquement selon la situation.


Ce que le milieu demande le plus souvent : contrôle de soi, fermeté, capacité relationnelle, adaptation rapide et travail d’équipe.



Répondre aux conditions d’entrée


Pour le provincial, on retrouve généralement comme conditions :


  • Diplôme d’études secondaires + au moins deux années d’études postsecondaires dans un domaine pertinent.


  • Ces études peuvent venir de disciplines d’intervention (relation d’aide, intervention sociale, etc.). Et, selon les règles mentionnées, chaque année de scolarité pertinente manquante peut parfois être compensée par deux années d’expérience pertinente.


  • Exigences de forme physique (agilité, force, condition) + examen médical récent démontrant l’aptitude à exercer la fonction.


  • Vérification des antécédents (et conditions liées à la Loi sur la police).


  • Un certificat de secourisme/RCR est aussi souvent demandé.


Choisir une formation qui “colle” au terrain


Tu as plusieurs portes d’entrée, mais les programmes explicitement orientés vers le carcéral sont un gros avantage.


Exemples concrets au Québec :


  • AEC – Techniques d’intervention en milieu carcéral : formation visant à former des agents correctionnels, avec un équilibre entre intervention physique sécuritaire et compréhension de la personne, et une perspective de travail autant au fédéral qu’au provincial.


  • AEC – Techniques spécialisées en services correctionnels : formation axée sur des mises en situation (jeux de rôles), la sécurité, l’intervention en relation d’autorité et d’aide, et la condition physique; durée annoncée de 1 830 heures.


D’autres parcours (intervention sociale, intervention en délinquance, etc.) peuvent aussi mener au métier, tant qu’ils répondent aux exigences demandées.



Postuler et réussir le processus de sélection


Côté provincial, on parle souvent d’un examen écrit, d’un examen médical, et d’une vérification d’antécédents. Selon les besoins et les affichages, il peut aussi y avoir des entrevues, des évaluations d’aptitudes et des étapes administratives.


Conseil TBL Québec : prépare-toi comme pour une sélection “sécurité publique” au sens large — forme physique, communication, gestion du stress, et dossier irréprochable (conduite, comportements, crédibilité).



La formation initiale : ce qui a changé depuis 2023


Pendant plusieurs années, la formation d’intégration des agents des services correctionnels s’est faite à l’ENPQ (un programme décrit comme 9 semaines avec théorie/pratique et un court stage en établissement).


Mais un changement important est survenu : l’ENPQ indique qu’à partir de septembre 2023, le Sous-ministériat des services correctionnels (SMSC) a mis en place son propre centre de formation et de perfectionnement correctionnel dans les locaux de l’établissement de détention Leclerc (Laval) afin d’offrir la formation initiale aux futurs agents.


Autrement dit : informe-toi toujours à partir des affichages et consignes de recrutement du moment, car le “où” et le “comment” de la formation peuvent évoluer.



Conclusion : 6 actions simples qui font une vraie différence


  1. Cardio + force + mobilité (et constance).

  2. Pratique de communication : désescalade, écoute active, consignes claires.

  3. Maturité émotionnelle : savoir rester fonctionnel sous pression.

  4. Habitudes professionnelles : ponctualité, discipline, présentation, rédaction de notes.

  5. Secourisme/RCR à jour (si demandé).

  6. Comprendre la réalité : sécurité + intervention + réinsertion, sans naïveté.

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