Gyrophare vert au Québec : ce que ça change pour les pompiers volontaires
- Martin

- 15 déc.
- 2 min de lecture
Sur les routes du Québec, il arrive qu’un automobiliste aperçoive une lumière verte clignotante derrière lui et se demande : « C’est qui, ça? Une ambulance? La police? » En réalité, ce feu vert clignotant (souvent appelé “gyrophare vert” par habitude) est un signal de courtoisie associé aux pompières et pompiers qui se rendent rapidement à la caserne ou vers une intervention avec leur véhicule personnel.
Pourquoi un feu vert clignotant?
Dans plusieurs municipalités, une grande partie des effectifs incendie est sur appel. Lorsqu’un appel d’urgence entre, chaque minute compte : temps pour sortir de la maison, rejoindre l’auto, traverser le village, arriver à la caserne, embarquer dans le camion, puis se rendre sur les lieux. Le feu vert clignotant vise donc à améliorer la visibilité du pompier sur la route et à inciter les autres conducteurs à faciliter son passage lorsque c’est possible et sécuritaire.
Ce que ça n’est pas
Point crucial : un véhicule personnel muni d’un feu vert clignotant n’est pas un véhicule d’urgence. Ça veut dire que le pompier doit respecter le Code de la sécurité routière (vitesse, feux rouges, arrêts, signalisation, etc.). Le feu vert ne donne donc pas un “passe-droit” pour conduire comme en intervention avec sirène et gyrophares d’urgence.
Qui peut l’utiliser et à quelles conditions?
Le cadre légal repose sur le Règlement sur le feu vert clignotant. Pour qu’un pompier puisse l’utiliser, il faut notamment :
une autorisation de l’autorité municipale (la municipalité doit avoir adopté une résolution permettant l’utilisation);
une formation de l’École nationale des pompiers du Québec sur les règles d’utilisation;
un permis valide et un dossier de conduite répondant aux critères prévus;
le respect des protocoles et directives du service incendie.
L’autorisation a une durée limitée (validité liée à une période de 2 ans avec une échéance au 15 septembre selon les règles du règlement).
Installation : ce n’est pas “n’importe où, n’importe comment”
Le règlement prévoit aussi des normes techniques et d’installation. Par exemple, le feu doit être fixé à l’intérieur du pare-brise, dans une zone précise (balayée par les essuie-glaces, hors zone teintée trop foncée), sans nuire à la vision ni à la conduite, avec des dimensions maximales prévues.
Comment réagir comme automobiliste?
Si tu vois un feu vert clignotant :
garde ton calme, vérifie tes angles morts;
facilite le passage si tu peux le faire sans manœuvre brusque (changer de voie, laisser un espace, éviter de bloquer une intersection);
rappelle-toi que ce n’est pas une gyrophare d'urgence : c’est un signal pour encourager la courtoisie et la fluidité.
À retenir
Le “gyrophare vert” au Québec sert surtout à une chose : gagner de précieuses minutes pour mobiliser plus vite les ressources incendie, tout en restant dans un cadre de conduite sécuritaire et encadré. C’est un outil de visibilité… pas un privilège de circulation.




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